- exulcérer
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• 1534 ; lat. exulcerare, de ulcus, ulceris « plaie » → ulcère♦ Méd. Former une exulcération sur, dans. — « De cette tête exulcérée [du Christ de Grünewald] filtraient des lueurs » (Huysmans).⇒EXULCÉRER, verbe trans.PATHOL. Ulcérer en surface. L'arsenic exulcère les intestins (Ac.).♦ Emploi pronom. Subir une exulcération. L'accident primitif ou chancre syphilitique débute en général d'emblée par une petite tache rouge, qui s'exulcère ou s'ulcère (Nicolas ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 614).— P. métaph. Le démon n'a pas besoin de s'exhiber sous des traits humains ou bestiaux afin d'attester sa présence; il suffit, pour qu'il s'affirme, qu'il élise domicile en des âmes qu'il exulcère et incite à d'inexplicables crimes (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 174).Rem. On rencontre ds la docum. a) Exulcéré, ée, part. passé adj. Ulcéré en surface. Elle [la vulvite] peut persister indéfiniment (...) avec plaques rouges exulcérées en arrière des petites lèvres (Hudelo ds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 538). b) Exulcéreux, euse, adj. Synon. de exulcéré. Parfois l'ulcération peu profonde entame seulement le corps papillaire (chancre exulcéreux) (Demanche, ibid., fasc. 5, 1, 1924, p. 7).Prononc. et Orth. :[
], (il) exulcère [
]. Cf. é-1. Ds Ac. 1718-1932. Conjug. : devant syll. muette change [e] du rad. en [
]. Étymol. et Hist. 1534 (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, ch. XII, 39). Empr. au lat. impérial exulcerare « former des ulcères ». Fréq. abs. littér. :1. Bbg. GOHIN 1903, p. 324.
exulcérer [ɛgzylseʀe] v. tr. [CONJUG. ulcérer. → Céder.]ÉTYM. 1835; « causer un ulcère sur », 1534, Rabelais (I, 13); lat. exulcerare, de ex, et ulcus, ulceris « plaie ». → Ulcère.❖♦ Méd. Former une exulcération sur, dans. — Pron. || Lèvres qui s'exulcèrent. — Au p. p. || Muqueuse gastrique exulcérée par une substance caustique.0 De cette tête exulcérée (du Christ de Grünewald) filtraient des lueurs.Huysmans, Là-bas, p. 10.❖DÉR. Exulcération.
Encyclopédie Universelle. 2012.